• Voyage dans l'histoire vivante de Setouchi côté Shikoku

Itinéraires

Voyage dans l'histoire vivante de Setouchi côté Shikoku

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Recommended Length: 3 jours

Highlights

Avant & Après

Pour rallier notre point de départ, Takamatsu, prenez le shinkansen jusqu’à la gare d’Okayama, puis continuez le voyage en train local. Depuis Osaka, le trajet prendra environ 2 h.

Depuis la ville de Matsuyama, dans la préfecture d’Ehime, retourner à Okayama pour attraper le shinkansen est également facile. Possibilité également de prendre l’avion à l’aéroport de Matsuyama.

Une promenade agréable dans l’un des jardins japonais les plus exquis de l’archipel et une superbe entrée en matière pour ce tour du Shikoku et de ses trésors tournés vers la mer intérieure de Seto. Sur une période de trois jours, vous pourrez découvrir l’histoire riche de l’île la moins visitée parmi les quatre grandes de l’archipel japonais. Sa culture est pourtant vaste, entre ce jardin réputé, des merveilles d’architectures, des sites sacrés anciens et une gastronomie savoureuse. L’ensemble forme la trame de la vie quotidienne du Shikoku.

Jour 1
Kagawa

Le jardin Ritsurin

Takamatsu possède l’un des plus grands et des plus beaux jardins japonais du pays. La construction de ce monument de subtilité a débuté en 1625 et s’est étalé sur plus de cent ans. Mais les beautés du Ritsurin n’ont longtemps été réservées qu’à la noblesse de l’archipel, jusqu’à l’entrée du Japon dans le monde moderne. Après ce changement politique, le jardin est devenu un parc préfectoral en 1875, 250 ans après sa création.
Le grand public a alors été à même de découvrir ce qui s’était caché si longtemps derrière les murs du jardin. Aux côtés des 1400 pins savamment taillés, de nombreux cerisiers et d’autres plantes. L’une des caractéristiques du jardin est la manière dont il a subtilement intégré les collines alentours, dont le mont Shuin. Ce qui crée une illusion d’optique donnant l’impression que le jardin est bien plus grand qu’il n’est en réalité.
Dans le Ritsurin, plusieurs collines artificielles ont été aménagées, ainsi que six étangs qui viennent compléter cette variété topographique, dans une version miniaturisée de la nature extérieure. Prendre le temps d’un tour de bateau sur les étangs est plus que recommandé, de la même manière qu’une visite au pavillon de thé. Le déguster tout en observant tranquillement le jardin, ou en suivant le mouvement lent des carpes dans les étangs, est une expérience définitivement japonaise.

Nakanishi Chinshoen (Bonsaï)

Takamatsu possède un autre joyau botanique, bien qu’il soit cette fois bien plus petit ! Le jardin de bonsaïs Nakanishi Chinshoen, à seulement cinq minutes du centre-ville, est entretenu par la famille Nakanishi depuis cinq générations. Il forme la partie centrale du Kinashi Bonsai district, une aire où sont produits près de 80% des bonsaïs de pins de l’Archipel. Créé il y a aujourd’hui plus de cent ans, le jardin Nakanishi Chinshoen présente certains des plus anciens et des plus raffinés bonsaïs de ce type, tout en étant très actif dans le perfectionnement de cet art. Les employés qui y travaillent sont tous passionnés et apprécient de partager leur savoir avec les visiteurs. Possibilité également d’organiser une visite personnalisée en contactant le jardin en avance. La nurserie du Nakanishi Chinshoen ravira également les amateurs sérieux de bonsaïs souhaitant ramener un souvenir.

Jour 2
Kagawa

La Nakano Udon School

Vous ne serez pas étonnés d’entendre que le Japon est un pays obsédé de nouilles, entre autres les ramen, les soba et les udon – chaque genre ayant ses passionnés ! Dans ce panthéon, l’une des variétés les plus célèbres d’udon est sans contexte les sanuki udon, qui sont originaires de la préfecture de Kagawa. Mais qu’est-ce qui la rend aussi célèbre ?
En fait, les sanuki udon sont faites à partir d’une farine de blé particulière qui leur donne une consistance ferme et élastique particulièrement remarquable. Mais au-delà des ingrédients, le vrai secret de ces nouilles est bien le processus de fabrication, qui implique de les piétiner, de les pétrir violemment avant de les découper. Une technique particulière que chacun peut expérimenter à la Nakano Udon School.
Pendant les cours de 60 à 90 minutes, toutes les étapes seront abordées, ce qui vous permettra de découvrir que le piétinement, s’il est technique, peut aussi se révéler très amusant ! Vous obtiendrez de plus un certificat de compétence à l’issue du cours, avant de prendre le temps de déguster les sanuki udon dans la cantine adjacente.

Le sanctuaire Kotohira-gu

La ville de Kotohira, dans la préfecture de Kagawa, s’est développée autour de l’impressionnant sanctuaire de Kotohira-gu, situé à mi-hauteur du mont Zouzu. Il est affectueusement surnommé Kompira-san, et est à la tête de tous les sanctuaires du même genre dans l’archipel japonais, où est vénéré une divinité marine. Des milliers de pèlerins montent donc les 785 marches qui y mènent pour se recueillir et prier pour une navigation apaisée, entre autres.
Mais si 785 marches peuvent déjà sembler beaucoup, il faut en fait en rajouter 583 de plus pour atteindre le sommet et son sanctuaire intérieur.
Certains pèlerins préfèrent néanmoins effectuer l’ascension en palanquin, pris en charge par des porteurs ! Depuis le sanctuaire, quel que soit le moyen employé pour y arriver, la vue est dégagée sur la plaine de Kagawa et la mer intérieure de Seto. De quoi oublier les très nombreuses marches et la longue ascension.
Vous trouverez certainement la descente plus reposante, qui vous permettra d’admirer les différents autels et lieux qui composent l’ensemble du Kotohira-gu. Le sanctuaire est en fait une succession de sites historiques classés, qui se prolonge jusque dans la ville.

Hébergement : Une nuit dans la Kominkan ORI

Uchiko est une petite cité historique très bien préservée, dans la préfecture d’Ehime. Elle a longtemps été la capitale japonaise de la cire végétale et des bougies, et leur principal centre de production. Si l’activité a décliné, la ville n’a pas beaucoup changée depuis l’ère Meiji (1868-1912) et permet un agréable voyage dans le temps. L’une des meilleures manières de le découvrir est d’y passer la nuit.
Plusieurs maisons anciennes ont été restaurées dans le but d’accueillir les visiteurs. L’expérience est complète, car le check-in se fait après une visite guidée d’Uchiko, et il est possible de se faire livrer des repas typiques de la région – ou de faire la cuisine pour ceux qui préféreraient garder leur indépendance. Une immersion parfaite dans la cité tranquille.

Jour 3
Ehime

Promenade à Uchiko

Des visites guidées de la ville d’Uchiko sont organisées depuis peu. Ce qui permet de découvrir pleinement cette capsule temporelle géante cachée depuis l’ère Meiji dans la préfecture d’Ehime. Uchiko était alors le centre national de production de la cire végétale et des bougies japonaises, ce qui explique la richesse des bâtiments du centre-ville, les anciennes résidences des marchands.
Plus de 90 de ces maisons historiques ont été restaurées et les plus importantes vous seront présentées par votre guide à l’occasion de la visite. Il vous expliquera en détail leurs caractéristiques et présentera clairement le contexte historique. Au-delà de ce voyage dans le temps, Uchiko est aussi la ville d’un théâtre de Kabuki célèbre, le Uchiko-za, qu’il faudra aussi visiter. Pour se rendre ensuite au Omori Warousoku, le dernier atelier produisant les bougies réputées.

Le château de Matsuyama

Construit sur l’esplanade au sommet du mont Katsuyama, le château de Matsuyama est au centre de la ville du même nom et la protège depuis plusieurs siècles. Construit entre 1602 et 1628, il est l’un des douze châteaux authentiques du Japon, ceux qui n’ont jamais été détruits puis reconstruits depuis la période Edo. En conséquence, les 21 bâtiments du château sont tous classés Biens culturels importants du Japon.
Sa position perchée permet une vue dégagée sur la campagne alentours et la mer intérieure de Seto. Il est possible de l’atteindre après 20 minutes de marche, ou en empruntant funiculaire et télésiège. La visite du château de Matsuyama est une belle leçon d’histoire et d’architecture féodale. Il est même possible de se faire prendre en photo en armure de samouraï !