• Des dons de la terre et de la mer – Les délices gourmets d'un voyage autour de Setouchi

Itinéraires

Des dons de la terre et de la mer – Les délices gourmets d'un voyage autour de Setouchi

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Recommended Length: 4 jours

Highlights

Avant & Après

Il faut environ 40 minutes en train depuis Osaka jusqu’au quartier des brasseries de Kobe (Hyogo).

De Shimonoseki (Yamaguchi), vous pouvez facilement retourner vers l’est en shinkansen, pour rejoindre Osaka ou Tokyo, ou repartir dans la direction opposée vers Fukuoka, la porte d’entrée du Kyushu.

Bénie d’un climat tempéré et d’une nature abondante, la région de Setouchi est un paradis pour les gourmets à la recherche du meilleur de ce que la terre et la mer peuvent offrir. Suivre un itinéraire dédié à ces saveurs à travers la mer intérieure de Seto sera donc une expérience mémorable pour vos papilles. Suivez-nous pour découvrir l’un de ces trajets possibles. Un voyage délicieux pour tous les gourmets, qui sera une fête pour les sens, saupoudrée de ce qu’il faut de découvertes culturelles.

Jour 1
Hyogo

Le musée Sawanotsuru / Kobe Shu-shin-kan / Le musée de la brasserie Kiku-Masamune

Patrie de plusieurs des sakés les plus connus de l’archipel, Kobe est célèbre pour cette production de l’alcool national. Si les saveurs de la boisson peuvent se découvrir simplement en y goûtant, visiter les brasseries pour découvrir le processus de fabrication permet d’en apprendre bien plus.
La première étape de notre découverte du saké est « Sawa no Tsuru ». Établie il y a plus de 300 ans, la brasserie est l’un des sites majeurs de la compréhension du saké, notamment grâce à un musée très complet où il est possible de goûter au saké à plusieurs étapes de sa fabrication.
Nous nous arrêtons ensuite à “Kobe Shu-shin-kan”, parfaitement situé sur les vallons au pied du mont Rokko, une région aux eaux pures idéales pour faire pousser les meilleurs riz. Fondée en 1751, la brasserie est célèbre pour « Fukuju » – un saké à la recette inchangée depuis 13 générations. Après en avoir goûter une sélection et visiter l’usine, possibilité de déjeuner ou de dîner dans le bâtiment de bois qui accueillait auparavant la brasserie.
Notre dernière destination, Kiku Masamune a également une histoire ancienne, qui remonte 350 ans en arrière. Son musée, en plus de présenter le processus de fabrication, abrite de nombreuses pièces historiques liées à l’histoire du saké. Célèbre pour ses sakés « secs » aux nombreuses récompenses, la brasserie a également développé d’autres produits, comme des sucreries ou des sauces au saké.

Setsugetsuka pour le bœuf de Kobe

Avec son marbrage intense et sa tendresse superbe, la viande des wagyu, les bœufs japonais, est devenu l’une des plus chères du monde. Et au sommet du panthéon de ces viandes d’exception, c’est l’iconique bœuf de Kobe qui domine le genre. Il est celui que les stars de Hollywood ou les familles royales demandent sans exception.
Historiquement, le port de Kobe est le lieu où les palais occidentaux ont pour la première fois découvert les bœufs japonais. Ce qui explique que l’expression « bœuf de Kobe » soit parfois un raccourci pour désigner tous les bœufs japonais. Cependant, pour les japonais, l’expression est très réglementée, et ne peut s’appliquer qu’à une race unique, Tajima, élevée dans la préfecture de Hyogo et nourrie selon un régime strict. L’élevage est exigeant, avec une routine quotidienne qui dépend des éleveurs et peut inclure de la bière, de la musique classique et des massages. Un niveau de dévotion de cet artisanat, qui a également fait sa légende.
Ces bœufs très surveillés ont une graisse qui fond à plus basse température que les bœufs « normaux », ce qui produit une viande extrêmement savoureuse et fondante. Même dans l’archipel, manger du bœuf de Kobe est considéré comme un luxe inouï – et le meilleur endroit pour s’y essayer reste bien entendu la ville de Kobe. Peu de restaurants le servent mieux que Setsugetsuka. Dans ce restaurant réputé, les chefs expérimentés connaissent les températures et techniques adéquates pour vous garantir la meilleure expérience gustative possible.

Hébergement : Hôtel La Suite Kobe Harborland

Dormir au cinq-étoiles de Kobe, l’hôtel La Suite Harborland, est un traitement qui nécessite un peu d’opulence, et permet de prendre un peu de bon temps avant de continuer le voyage à Setouchi. Toutes les chambres font au moins 70m² et possèdent de grandes terrasses à la vue imprenable sur la mer intérieure, et un jacuzzi. Depuis les fenêtre des chambres, vous apprécierez le panorama sur le port de Kobe.
Les repas d’exception servi par le restaurant La Suite sont une autre des raisons qui fond de nombreux clients des habitués. Les chefs talentueux révèlent le meilleur des ingrédients locaux, à commencer par le bœuf de Kobe.
Chaque dîner est donc une fête pour les sens, mais le petit-déjeuner n’est pas non plus en reste. En 2015, le service du matin de l’hôtel La Suite Harborland a officiellement été classé meilleur petit-déjeuner du Japon ! Depuis les viennoiseries maison à toutes les gourmandises régionales imaginables, il sera le commencement parfait d’une journée de découvertes.

Jour 2
Hiroshima

Tomonoura

Tomonoura, est un port calme situé près de la ville de Fukuyama dans la préfecture de Hiroshima. Mais le port circulaire et salutaire est aussi un panorama superbe, au cœur d’une ville à l’économie définitivement tournée vers la mer intérieure de Seto. Pendant la période Edo, elle en était l’un des nœuds commerciaux les plus importants.
L’architecture préservée de Tomonoura permet une immersion dans ce passé travailleur et marin, quand la ville était un phare de Setouchi, attirant les marchands et les voyageurs de tout l’archipel japonais. Un flot constant de visiteurs qui attendaient longtemps en ville que le temps soit favorable. Se promener aujourd’hui dans les mêmes rues est un véritable voyage dans le temps.
Ne manquez pas le temple Fukuzen-ji, d’où la vue est imprenable sur le port et les îles de la mer intérieure. La résidence Ota, enfin, célèbre pour sa liqueur médicinale aux herbes, permet de prolonger le voyage temporel en découvrant un intérieur de cette époque – également très bien préservé.
Suite aux visites, pour satisfaire le ventre après s’être occupé des yeux, de nombreuses options s’offrent à vous, depuis les restaurants populaires du bord de mer jusqu’à des restaurants plus chics de l’ère Meiji, et bien davantage encore.

Hébergement : Migiwatei Ochikochi

Jour 3
Hiroshima

La ville de Hiroshima et le dôme de la bombe atomique

Une visite à Hiroshima, afin de découvrir les sites du patrimoine mondial de l’Unesco que sont le dôme de la bombe atomique, le parc mémorial pour la Paix et le musée dédié, est fortement recommandée. Au-delà de leur charge historique, ils sont l’espoir d’un futur débarrassé de la menace nucléaire. Ce qui permet de prendre un moment pour penser au rôle de chacun sur Terre.
Mais la ville de Hiroshima n’est pas limitée à ce sage rappel. Elle est aussi celle de produits de la mer extra-frais, d’une cuisine japonaise réputée et de restaurants internationaux – vous n’aurez pas le temps d’épuiser les options gastronomiques. Mais s’il faut penser à un plat phare, ne passez pas à côté de l’okonomiyaki, une sorte de pancake de chou à la garniture riche.

Les okonomiyaki de Koshida

Okonomiyaki, l’alliance grillée sur une table chauffante de farine, de chou, de nouilles et de toutes sortes de légumes, de viandes et de produits de la mer. Mais il faut aussi le comprendre comme l’une des nourritures phares de la cuisine populaire japonaise, un plat de l’immédiat après-guerre, simple, pas cher et à même de rassasier les ventres les plus affamés.
Mais être simple ne signifie pas manquer de saveurs ! Et cela est particulièrement vrai pour l’okonomiyaki dans sa déclinaison de Hiroshima, qui se distingue par une base dans le style d’une crêpe et par la présence de nouilles dans la recette de base. Dans toute la ville, vous ne serez jamais loin d’un stand dédié – mais peu peuvent se prévaloir de l’histoire et de l’excellence de Koshida.
L’affaire familiale en est désormais à sa troisième génération, et la queue qui se forme quotidiennement devant l’établissement est une preuve suffisante de sa qualité. Inscrit dans la déclinaison locale du Guide Michelin en 2013, Koshida est spécialisé dans l’okonomiyaki traditionnel, de sa préparation spectaculaire à sa dégustation.

Miyajima et le sanctuaire d’Itsukushima

Le torii vermillon qui s’élève majestueusement des flots est une image emblématique du Japon, connue dans le monde entier. Il est aussi l’entrée officielle du sanctuaire d’Itsukushima, le site d’un pèlerinage ancien. L’ensemble est visuellement superbe, que ce soit pour l’architecture unique du site, son aura, et la réflexion de l’ensemble dans l’eau de la marée haute.
L’accès à Miyajima est facile depuis le centre de Hiroshima, et le mieux est définitivement de s’accorder du temps pour visiter l’île, ses sites sacrés et ses cerfs sika. Elle est aussi célèbre dans tout l’archipel pour ses huîtres, qu’il faudra évidemment goûter.

Les huîtres de Kakiya

Depuis plus de 400 ans, la mer intérieure de Seto s’est avérée être l’environnement idéale pour produire les grandes huîtres savoureuses et charnues qui ont fait la réputation de la région de Hiroshima, où sont élevées entre 60 et 70% des huîtres de l’archipel. L’île de Miyajima, avec ses festivals dédiés et sa cuisine réputée, est au sommet de cette tradition.
Les amateurs d’huîtres qui s’y rendront devront chercher l’enseigne de Kakiya, dont le nom signifie littéralement « marchand d’huîtres » et qui est réputée pour la finesse de ses coquillages. Les huîtres y sont préparées de plusieurs manières, fraîches, grillées au feu, frites, marinées et gratinées. Du côté de la cave, l’établissement possède des milliers de références pour trouver l’accord parfait.

Hébergement : Miyajima Kinsuikan

Miyajima Kinsuikan est située directement sur le bord de mer, environ cinq minutes à pied du terminal de ferry ou du sanctuaire d’Itsukushima. L’établissement possède une entrée donnant directement sur la rue commerçante animée d’Omotesando dori. Difficile donc d’imaginer une meilleure adresse pour passer la nuit sur l’île, et rejoindre rapidement ses sites principaux !
L’anglais y est parlé, et tout est fait pour faciliter la venue des visiteurs internationaux. Les chambres spacieuses, de leurs côtés, possèdent soit une vue sur la mer, où se précise la silhouette du torii, soit une vue plutôt montagne qui donne sur l’intérieur de l’île. La cuisine est également réputée excellente, élaborée à partir des meilleurs ingrédients locaux ! Tout vous donnera envie de rester – un regret que vous oublierez vite en parcourant Miyajima en yukata, ce kimono de coton léger, dans la soirée.

Jour 4
Yamaguchi

Le pont Kintai-kyo

Photo: Yamaguchi Prefecture

Le Kintai-kyo, aujourd’hui une série de cinq arches de bois traversant la rivière Nishiki, est une véritable carte postale. D’abord construit en 1673 par un seigneur local qui voulait mieux connecter son château et son territoire, le premier pont s’est révélé être trop fragile pour les crues régulières du cours d’eau. Après des décennies d’essais infructueux, le pont a acquis sa forme actuelle, aux larges pieds de soutènement en pierre qui relèvent ses arches.
Il est une merveille d’architecture féodale, unique en son genre, qui a résisté à l’épreuve du temps. La nature aux alentours, que ce soit les floraisons du printemps, le vert intense de l’été, les couleurs flamboyantes de l’automne ou les neiges de l’hiver, lui offre un cadre idéal. Ce qui explique aisément que le pont soit le premier arrêt de la plupart des visiteurs dans la région de Yamaguchi.

La boutique Dassai de la brasserie Asahi Shuzo

Photo: ASAHISHUZO CO., LTD.

Photo: ASAHISHUZO CO., LTD.

Photo: ASAHISHUZO CO., LTD.

La brasserie Asahi Shuzo, située au cœur des montagnes de la préfecture de Yamaguchi, appartient à la famille Sakurai. En utilisant uniquement du riz Nishiki de la meilleure qualité, elle produit un saké d’exception de type Junmai Daiginjo sous la marque Dassai. Et Asahi Shuzo n’est pas une brasserie ordinaire. Quittant les procédés traditionnels, elle est un lieu d’innovation, qui a développé de nombreuses techniques révolutionnaires pour perfectionner sa production.
Le résultat est un saké fin et élégant, et facile à boire. Parmi leurs innovations, beaucoup concernent le polissage du riz, et la brasserie s’est aussi fait un nom en utilisant la force centrifuge pour extraire l’alcool après la fermentation. Dassai Beyond, leur dernière production, est ainsi un saké proche de la perfection, le dernier né d’une lignée à la qualité sans précédent. Ce sont des sakés notamment offerts, en tant que présents diplomatiques, aux chefs d’États ou familles royales en visite au Japon.
Possibilité de visiter la brasserie à condition de réserver une semaine en avance. Mais dans tous les cas, la boutique adjacente sera l’occasion d’acquérir des bouteilles rares et tout un ensemble de produits dérivés, comme des gâteaux et des crèmes glacées.

Le fugu à Shunpanro

Photo: Yamaguchi Prefecture

Le fugu est un poisson connu dans le monde entier et un aspect intriguant de la gastronomie japonaise. Ce qui s’explique facilement car, mal préparé, le fugu est mortel. Il tue chaque année des cuisiniers amateurs. Banni pour cette raison pendant plusieurs siècles, il n’est redevenu légal que depuis les débuts du Japon moderne. Yamaguchi est la principale région de pêche et de dégustation de ce poisson.
La préfecture regorge de restaurants dont les chefs possèdent bien le permis qui autorise à cuisiner le fugu. Et parmi ceux-ci, Shunparo dans la ville de Shimonoseki, est particulièrement réputé. L’établissement est le lieu-même où le poisson, alors interdit, fut courageusement servi au Premier ministre. Celui-ci fut impressionné par le goût et leva immédiatement l’interdiction.
Déguster un repas élaboré autour du fugu est une expérience incontournable lors de votre visite dans la région. Si votre programme le permet, envisagez même de rester dormir à Shunparo. Le restaurant possède des chambres à la vue imprenable sur le détroit de Kanon – celui qui sépare l’île principale de Honshu de celle du sud-ouest japonais, le Kyushu.