• Itinéraire conseillé : les essentiels de l’Ouest de Setouchi

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Itinéraire conseillé : les essentiels de l’Ouest de Setouchi

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Recommended Length: 5 jours

Highlights

Avant & Après

Pour arriver à Matsuyama dans la préfecture d’Ehime, notre point de départ, le plus simple est de prendre l’avion pour l’aéroport de Matsuyama. Sinon, il faut prendre le Shinkansen jusqu’à la gare JR d’Okayama, puis changer pour un train en direction de la gare JR de Matsuyama.

Shimonoseki (préfecture de Yamaguchi), le point d’arrivée de l’itinéraire, possède une gare Shinkansen depuis laquelle il est possible de prendre des trains en direction de l’Est vers Tokyo / Osaka, ou de l’Ouest vers Fukuoka et la région de Kyushu.

La région de Setouchi est riche de tellement d’endroits attirants et d’activités tentantes qu’il peut être difficile d’arrêter son choix sur une destination, ou de concevoir un programme réaliste dans lequel toutes les envies trouvent place. C’est pourquoi toute l’équipe de Setouchi Reflection Trip s’est réunie pour créer un itinéraire de voyage de 5 jours, pensé pour les voyageurs qui souhaitent découvrir un éventail du meilleur de l’Ouest de Setouchi.

Jour 1
Ehime

Le château de Matsuyama

Le château de Matsuyama, construit entre 1602 et 1628, est l’un des douze châteaux authentiques du Japon, à avoir traversé sans encombres la période tumultueuse lors de laquelle le Japon de l’ère Edo a disparu pour laisser émerger le Japon moderne. Aujourd’hui, le château de Matsuyama demeure l’un des plus remarquables du Japon. Ses vingt-et-un bâtiments ont été désignés comme Biens culturels importants.
Perché au sommet d’une colline escarpée, il offre un panorama à couper le souffle sur la ville et la campagne avoisinantes, jusqu’à la mer intérieure de Seto. Cette vue vaut bien à elle seule les 20 minutes de marche nécessaires pour attendre le sommet. Mais si vous ne pouvez pas grimper à pied, sachez qu’il est également possible d’emprunter un téléphérique ou un télésiège.
Au cours des siècles, des incendies et des bombardements ont endommagé certaines parties du château. Mais, grâce à des restaurations et à un entretien scrupuleux, une visite du château de Matsuyama constitue une belle leçon d’histoire sur l’art de la guerre féodal et l’architecture défensive qui en découle. Pour rendre votre expérience encore plus mémorable, vous pouvez même louer une armure et vous exercer au maniement de l’épée.

Le Yamatoya-Honten du Dogo Onsen

Avec une histoire vieille de plus de 1000 ans, le Dogo Onsen, dans la ville de Matsuyama, est l’une des sources thermales les plus anciennes du Japon. Le bâtiment labyrinthique du Dogo Onsen, avec trois étages, respire un charme d’antan, avec des eaux réputées pour leurs vertus curatives. Sa popularité auprès des touristes n’a donc rien d’étonnant.
Mais si vous souhaitez passer la nuit à proximité, l’emplacement de votre hôtel n’est pas sans importance. Séjourner assez près de l’établissement thermal permet en effet de visiter facilement le quartier en yukata, avant de découvrir le bain.
Le Yamatoya Honten, l’un des ryokan les plus anciens et les plus réputés du secteur, répond parfaitement à cette attente. À cinq petites minutes de marche de la gare, à côté du bâtiment principal de Dogo Onsen, on ne peut pas imaginer meilleure situation. Établi il y a plus de 150 ans, l’établissement a pris de l’envergure pour devenir aussi grand qu’un hôtel, tout en conservant la convivialité et l’ambiance intimiste d’un ryokan.
Comme dans tout ryokan qui se respecte, on y sert une excellente cuisine japonaise kaiseki, délicieuse et concoctée avec art. Le menu se compose de nombreux plats servis successivement. Mais si le cœur vous en dit, vous pouvez également y déguster un repas haut-de-gamme chinois ou français. Une des spécificités du Yamatoya Honten est qu’il possède sa propre scène de théâtre nô, où des représentations se tiennent tous les soirs avant le dîner. Moyennant un supplément, il est même possible de suivre une courte initiation au théâtre nô. La proximité du port de tourisme facilite l’accès aux ferrys à destination de Hiroshima, une bonne occasion de traverser en bateau la tranquille Mer intérieure de Seto.

Jour 2
Hiroshima

Le Parc du mémorial de la Paix

La ville de Hiroshima est connue dans le monde entier comme celle sur laquelle a été larguée la première bombe atomique, le 6 août 1945. Malgré cette tragédie, et bien que le lourd tribut de la guerre ne puisse être oublié, Hiroshima s’est relevée pour devenir aujourd’hui une ville prospère et dynamique.
Une visite au Parc du mémorial de la Paix est une expérience bouleversante, mais aussi un passage obligé pour les visiteurs, Hiroshima étant connue internationalement comme « Ville de la Paix ». En plus du Dôme de la bombe atomique, le Parc de la Paix compte 35 mémoriaux, dont la flamme de la Paix et les cloches de la Paix, ou le Musée du Mémorial, aussi instructif que poignant.
Après le bombardement, il avait été dit que plus rien ne pousserait à Hiroshima pour au moins 75 ans, à cause des radiations. Ce parc, avec ses arbres et ses fleurs magnifiques, témoigne de la résilience de la nature. Il est le symbole de l’espoir en un avenir meilleur, l’incarnation de l’idéal d’un monde débarrassé des armes atomiques et de la tragédie de la guerre.

Le Patrimoine Mondial de l’Unesco par la voie des mers

Visiter Hiroshima est l’occasion de découvrir deux sites voisins, inscrits au Patrimoine Mondial de l’Unesco. Et naviguer est le moyen le plus simple et le plus agréable d’aller de l’un à l’autre : 45 minutes suffisent pour faire le trajet entre le Dôme de la bombe atomique, dans le Parc du mémorial de la Paix, et l’île de Miyajima, où se trouve le sanctuaire d’Itsukushima et son célèbre torii flottant.
En plus d’être le moyen le plus rapide et le plus pratique de parcourir la distance qui sépare ces deux sites, la promenade en bateau sur la rivière de Hiroshima puis dans le détroit offre des vues magnifiques, que l’on peut parfois manquer en voyageant par la route ou le rail.

Le ryokan Iwaso

En 1854, ce qui est aujourd’hui le ryokan Iwaso a été ouvert sous la forme d’une maison de thé à proximité d’une petit torrent : un endroit où les voyageurs se détendaient en admirant la vue, après avoir visité les sites sacrés des alentours. Depuis ces modestes débuts, Iwaso s’est développé pour devenir un ryokan prestigieux, attirant altesses et célébrités, ainsi que tous les visiteurs désireux de se plonger dans le charme cossu des temps passés.
Une ambiance sereine et apaisante imprègne cette auberge, au service discret et délicat – la marque des meilleurs ryokan. Que vous logiez dans un petit chalet au bord du torrent ou dans une confortable chambre japonaise dans le bâtiment principal, vous pourrez y déguster les excellents produits locaux de la mer et de la montagne, et vous prélasser dans l’eau chaude de l’un des quelques onsen naturels de Miyajima.
Commodément situé près des chemins et du téléphérique qui conduisent au sommet du mont Misen, et tout près du fameux sanctuaire d’Itsukushima, Iwaso est l’endroit idéal pour profiter au maximum de votre séjour sur l’île. Une promenade de cinq minutes le long du torrent vous mènera à un point de vue exceptionnel sur le fameux grand torii se reflétant dans la mer, à marée haute. Ne le manquez sous aucun prétexte, c’est une vue inoubliable.

Jour 3
Yamaguchi

Le jardin Sesshutei du Joei-ji

Le temple Joei-ji a plus de cinq cent ans, construit par le célèbre samouraï Mashiro Ouchi, pour honorer la mémoire de sa mère et servir de résidence secondaire. Ce temple assez petit et discret a néanmoins un charme particulier. Ses jardins zen ont été dessinés par le moine bouddhiste Sesshu, un peintre et calligraphe japonais de grande renommée.
Le jardin Sesshutei, datant d’avant l’ère Edo, est une mise en œuvre brillante du wabisabi : concept japonais interprété généralement comme une recherche d’élégance, de raffinement et de beauté dans la simplicité. Il se divise en deux parties : un jardin sec intérieur, avec ses cailloux blancs ratissés avec soin, et un jardin zen de type plus classique. Traverser le bâtiment principal mène à un jardin vaste et surprenant fait pour la promenade.
Très représentatif de l’esthétique zen, il est débarrassé de tout ce qui n’est pas nécessaire : comme la version botanique d’une calligraphie de Sesshu, tracée avec des roches, de la végétation éparse et de l’eau. La pièce centrale du jardin est un étang de la forme du caractère chinois qui signifie « cœur ». Faire le tour en marchant prend environ vingt minutes, et permet d’admirer le jardin sous différents angles au fil de la promenade, avant de s’émerveiller de l’incroyable sens esthétique qu’il a fallu déployer pour le créer.

Le ryokan Kokian à Yuda Onsen

La légende raconte que les propriétés curatives des eaux de Yuda Onsen ont été découvertes lorsqu’un renard blessé s’y est plongé et en est sorti guéri. Bien que l’on puisse douter de la véracité de cette histoire, les vertus médicinales de cette eau claire et alcaline sont indéniables. Depuis sa découverte il y a 800 ans, Yuda Onsen est devenue la station thermale principale de la préfecture de Yamaguchi.
Une visite s’impose pour quiconque souhaite revigorer un corps épuisé par un long voyage plein de découvertes. À Yuda Onsen, vous aurez le choix entre plus de 30 ryokan. Mais peu offrent un cadre aussi relaxant que Kokian, une oasis de verdure au cœur de cette station thermale très fréquentée. L’auberge offre une sensation d’espace inhabituelle, grâce à des espaces communs spacieux, de hauts plafonds et de vastes pelouses. Un espace de détente rare dans les villes d’onsen.
Mais le meilleur vous attend dans les espaces privés : certaines chambres sont équipées de grandes terrasses avec bain extérieur, alors que d’autres sont pourvues de cours arborées, certaines ayant même leur propre petite piscine. Le délicieux dîner gastronomique kaiseki, enfin, est composé d’une succession de petits plats cuisinés par des chefs expérimentés à partir des meilleurs produits, locaux et de saison. D’octobre à mars, vous pourrez faire l’expérience d’un dîner mémorable : les plats variés sont préparés avec du fugu sauvage, le fameux poisson-globe japonais.

Jour 4
Yamaguchi

Le temple Ruriko-ji

Yamaguchi est parfois surnommée la « Kyoto de l’ouest » en raison des nombreux temples et sites historiques qui parsèment la ville. Les seigneurs féodaux qui contrôlaient cette région du Japon ont en effet légué à la ville un important héritage culturel, dont le temple Ruriko-ji est le représentant le plus célèbre. Construite en 1442 et officiellement Trésor national, sa Pagode à cinq étages est l’une des trois plus belles du Japon.
Le temple Ruriko-ji est situé dans le parc Kozen, qui attire de nombreux visiteurs pour la floraison des cerisiers ou l’observation des feuillages d’automne. Avec sa pagode nichée entre les arbres, le temple Ruriko-ji est parfait pour prendre des clichés emblématiques du Japon des saisons, ce qui est aussi vrai à la nuit tombée grâce aux spectaculaires illuminations de la pagode.
Le parc Kozen abrite également un musée pédagogique, et un autre endroit à ne pas manquer : le Chinryutei. Cette maison de thé historique étaient le lieu de réunion des samouraïs révolutionnaires qui complotaient pour renverser le shogunat et faire entrer le Japon dans le monde moderne.

Jour 5
Yamaguchi

Le marché de Karato

À Shimonoseki, dans la préfecture de Yamaguchi, le marché de Karato est l’un des marchés aux poissons régionaux ouverts au public les plus animés du Japon. Il ouvre à cinq heures du matin, attirant négociants et acheteurs du secteur mais aussi les clients avisés qui apprécient de pouvoir accéder aux trésors de la mer sans intermédiaire. L’immensité du marché et la diversité des poissons attire aussi de nombreux touristes.
Bien que la majorité d’entre eux ne vienne pas pour acheter directement du poisson, la perspective de goûter au produit de la pêche du matin dans les échoppes de sushis frais ou dans les cafétérias du marché est une raison suffisante pour une visite. Du vendredi au dimanche, ainsi que les jours fériés, le marché se surpasse en installant des allées de stands vendant directement des sushis, des sashimis, du fugu frit, et d’autres spécialités régionales. Comme le marché ouvre tôt le matin, il est préférable de dormir à proximité pour pouvoir en profiter pleinement.

Le sanctuaire Akama-jingu

À une courte distance du marché aux poissons de Karato, se cache un sanctuaire saisissant qui domine le détroit de Kanmon – celui qui sépare l’île principale de Honshu de l’île méridionale de Kyushu. Malgré ses couleurs vives, ce site sacré a été érigé pour commémorer un événement dramatique : la mort, en 1185, de l’héritier impérial lors d’une bataille navale entre deux clans rivaux. Le jeune empereur Antoku a été entraîné au fond des flots dans les bras de sa grand-mère, alors qu’il n’était âgé que de six ans.
Bâti en 1191, et reconstruit pour la dernière fois en 1958, le grand torii vermillon s’inspire du légendaire palais subaquatique du dieu-dragon de la mer, où le jeune empereur aurait élu domicile. Dans l’enceinte, on trouve quelques éléments inhabituels, comme des bassins séparant le sanctuaire intérieur et extérieur, des œuvres d’art singulières, ou encore les tombes de guerriers qui se sont battus du côté des vaincus lors de cette bataille décisive, il y a plus de 800 ans.